Les épileptiques étaient autrefois internés dans des asiles : une histoire méconnue
L’internement des épileptiques dans les asiles psychiatriques représente une page sombre de l’histoire médicale. Pendant des siècles, les personnes atteintes d’épilepsie ont été mal comprises, rejetées et enfermées dans des institutions inadaptées. Cet article explore les origines de cette stigmatisation, son impact et les progrès réalisés depuis.
Une maladie longtemps mal interprétée
Pendant l’Antiquité, les crises d’épilepsie étaient perçues comme des manifestations divines. Au Moyen Âge, elles étaient souvent associées à la sorcellerie ou à des malédictions. Ces croyances ont alimenté la peur et l’exclusion sociale.
En effet, les personnes épileptiques étaient considérées comme dangereuses ou instables. Ainsi, elles ont été progressivement éloignées de la société, parfois même de leur propre famille.
Internement des épileptiques dans les asiles psychiatriques
Une pratique répandue au XIXe siècle
Au XIXe siècle, l’internement des épileptiques dans les asiles est devenu une norme médicale. Les médecins pensaient que les crises étaient contagieuses ou liées à des troubles mentaux. Par conséquent, les malades étaient regroupés dans des établissements psychiatriques, souvent sans distinction de diagnostic.
De plus, les familles préféraient confier leurs proches à ces institutions pour éviter les jugements sociaux.
Des conditions de vie inadaptées
Les asiles n’étaient pas conçus pour traiter l’épilepsie. Les patients y subissaient :
- Des électrochocs non ciblés.
- Des bains glacés censés calmer les crises.
- Un isolement prolongé, sans suivi neurologique.
En résumé, ces pratiques relevaient davantage de la répression que du soin.
Vers une reconnaissance médicale
Le tournant du XXe siècle
Grâce aux avancées en neurologie, les chercheurs ont identifié l’origine cérébrale des crises. Dès lors, l’épilepsie a été reconnue comme une maladie neurologique, distincte des troubles psychiatriques.
- Apparition des premiers médicaments antiépileptiques.
- Création de centres spécialisés.
- Désinstitutionnalisation progressive des patients.
Une évolution lente des mentalités
Cependant, les préjugés ont persisté. Encore aujourd’hui, les personnes épileptiques rencontrent des obstacles :
- Discrimination à l’embauche.
- Difficultés scolaires.
- Représentations négatives dans les médias.
Aujourd’hui : entre progrès et vigilance
L’épilepsie bénéficie désormais d’un meilleur encadrement médical. Toutefois, les stigmates du passé continuent d’influencer les perceptions. Pour aller plus loin, il est essentiel de :
- Sensibiliser le public.
- Promouvoir l’inclusion.
- Soutenir la recherche.
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Source :
Une histoire de l’épilepsie aux XIXè et XXè siècles : définition et développement d’une pathologie entre neurologie et psychiatrie | Theses.fr
Histoire de l’épilepsie dans les pratiques cliniques 1850-1950
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